Action n°3 / Communication papier, limiter son impact écologique

Après avoir réfléchi en profondeur à votre communication éco-conçue, vous avez décidé de sélectionner le papier comme support. L’objectif de cet article est de vous donner les différents leviers à activer pour limiter l’impact écologique de votre communication print.

CHOISIR LE BON PRESTATAIRE

Dès le début du projet, choisissez un imprimeur engagé dans le développement durable. Idéalement, celui-ci devrait être dans votre région pour éviter le coût carbone lié au transport. Il doit également être exigeant en ce qui concerne la gestion de ses déchets (tri sélectif, traitement des produits dangereux, etc). Vous pouvez choisir un imprimeur labellisé Imprim’Vert par exemple ou avec une certification de type ISO 14001. Cela peut démontrer qu’il s’engage pour l’environnement.

Quel papier ?

En ce qui concerne le papier, il faut choisir un papier qui respecte les normes FSC ou PEFC. Attention cependant, celles-ci assurent la gestion durable des forêt d’où proviennent les arbres mais pas forcément leur éco-conception.

Il faut garder en tête qu’un papier recyclé n’est pas forcément plus écologique qu’un papier vierge. En effet, certains ont nécessité beaucoup d’eau pour le désencrage ou ont été fortement blanchi. Dans tous les cas, un papier recyclé ne devrait pas être blanc. Vous pouvez vous fier au label allemand Der Blauer Engel qui est très exigeant en terme de traitement du papier.

Des papiers mixtes (mélangeant papier recyclé et papier vierge) paraissent être un bon compromis car ils peuvent assurer la pérennité du papier. Il est possible également d’avoir un papier upcyclé incluant des déchets végétaux ou textiles.

Dans le choix du papier, il est important de choisir le grammage le plus léger. Plus un papier est épais, plus celui-ci a un coût écologique fort.

Attention, quel que soit le choix de papier que vous ferez, pensez à le commander très rapidement. En effet, si votre imprimeur ne l’a pas en stock, il ne pourra pas le commander au dernier moment.

Quid des encres ?

En ce qui concerne les encres, il existe des encres végétales qui ont une moindre toxicité et qui sont biodégradables. De plus, elles ne sont pas issues de l’industrie pétrochimique donc plus durables.

Les encres UV sont également une bonne alternative. Bien que minérales, elles n’utilisent pas de solvants grâce à un procédé de polymérisation. Le souci dans leur utilisation repose principalement sur la présence de particules toxiques avant séchage. Ceci représente un risque accru pour la santé du personnel qui l’utilise. Si votre choix se porte sur ces encres, renseignez-vous auprès de votre imprimeur pour vérifier qu’il respecte bien toutes les normes en terme de protection contre les particules toxiques.

Quel choix de format ?

Un imprimeur va imprimer votre document en plusieurs exemplaires sur une grande feuille de papier qu’il viendra découper ensuite. Afin d’éviter des chutes de papier trop importante, il va faire une sorte de tetris pour optimiser cette surface. Les formats standards A4 et A5 sont particulièrement adaptés pour éviter au maximum les déchets et doivent donc être privilégiés. Si vous souhaitez un format plus original, rapprochez-vous de votre imprimeur pour optimiser l’imposition.

TRAVAILLER LA CONCEPTION GRAPHIQUE

Pour aller plus loin dans l’éco-conception de votre document, il s’agit de faire un grand travail de fond avec votre graphiste sur la mise en page.

Éviter les modes d’impression farfelus

Exit les encres métallisées, les Pantones, les dorures à chaud, les vernis etc. Même si c’est très joli, les procédés d’impression originaux doivent être évités pour les documents éco-conçu. En effet, ils nécessite un passage de plus dans l’imprimante et certaines encres (notamment les encres métallisées) sont loin d’être écologiques. Briefez votre graphiste dès le début en lui signifiant que l’impression sera en quadri ou bien en noir et blanc uniquement. Selon l’ADEME, le choix d’un document en quadrichromie, monochromie ou bichromie n’a pas vraiment d’impact sur l’environnement.

Optimiser l’espace

Cela peut paraître évident mais optimiser l’espace de communication permet de gagner de la place et donc d’imprimer sur de moins grandes surface. Ainsi une plaquette 12 pages peut devenir un 8 pages ou un flyer A5 devenir un flyer A6. Le travail de votre graphiste va donc être de trouver la bonne balance entre création originale et impactante et optimisation de l’espace de communication.

Du blanc, du blanc, du blanc

Privilégier la couleurs du support papier et éviter les grands aplats va permettre d’éviter d’utiliser trop d’encres.

PENSER À LA DIFFUSION

Après avoir réfléchi à tous les aspects d’éco-conception de votre document, n’oubliez pas sa diffusion. Cela n’a aucun intérêt de limiter l’impact écologique de votre document si il est ensuite suremballé et livré par camion à 34 points de livraison différents.

Emballage

En ce qui concerne l’emballage, demandez à votre imprimeur d’éviter les suremballages (plastiques, etc) et d’utiliser des emballages recyclables et/ou fabriqués à partir de matériaux recyclés.

Livraison

En ce qui concerne la livraison, pensez à regrouper plusieurs envois (si vous avez plusieurs commande en même temps chez votre imprimeur). En accordant un temps de livraison raisonnable à votre imprimeur, il pourra mieux organiser ses livraisons et éviter des allers-retours inutiles.

Si vous êtes en ville, que ce type de transport existe et que les quantités vous le permettent, vous pouvez penser à un coursier à vélo. Attention cependant à bien vérifier auprès de l’entreprise que les coursiers sont des salariés qui ont des conditions de travail décentes.

En bref

  • Le choix d’un imprimeur engagé dans l’environnement est essentiel pour un document éco-conçu.
  • Sélectionner correctement le bon papier, les bonnes encres et le bon format permet de réduire l’impact écologique de sa communication.
  • Un travail de conception graphique doit être fait dans le sens de l’éco-conception.
  • L’emballage et la diffusion du produit imprimé ne doivent pas être mis de côté.